Peu après la création du Quintette pour piano et vents, Mozart écrivit à son père : « Je considère que c’est la meilleure chose que j’ai écrite dans ma vie ». La satisfaction de Mozart à l’égard de cette œuvre est peut-être en partie due à sa capacité à résoudre admirablement certains problèmes techniques, à savoir le mélange et le contraste efficaces des timbres inhérents à la combinaison du piano et des instruments à vent. Aucun instrument n’est privilégié et, malgré quelques passages concertants, le caractère de musique de chambre est pleinement présent. Le résultat est un chef-d’œuvre absolu et une ouverture joyeuse pour ce grand final !

Erich Wolfgang Korngold (1897-1957) a été l’un des plus grands enfants prodiges de l’histoire de la musique, à l’instar des jeunes Mozart et Mendelssohn. Le Sextuor à cordes en ré majeur, op. 10, a été achevé par Korngold, alors âgé de 17 ans, en 1916, à la veille de la Première Guerre mondiale. Il pousse le langage harmonique jusqu’à ses limites chromatiques, mais retombe toujours dans la grandeur sensuelle de la tonalité. Par moments, des fils mélodiques émergent et rappellent les meilleurs passages de Mahler. L’œuvre semble jeune et puissante, mais on y décèle aussi une profonde maturité.

Un final digne de Resonances 2025 !