Le chant du cygne est une expression métaphorique désignant un dernier geste, un dernier effort ou une dernière prestation juste avant la mort ou la retraite. L’expression fait référence à une ancienne croyance selon laquelle les cygnes chantent un beau chant juste avant leur mort alors qu’ils sont restés silencieux (ou peu musicaux) pendant la plus grande partie de leur vie… qui dirait cela de Schubert et de Beethoven ?

Schwanengesang (Chant du cygne), D 957, est un recueil de 14 chants écrits par Franz Schubert à la fin de sa vie et publiés à titre posthume. Schwanengesang est généralement considéré comme le troisième de ses grands cycles de chants, avec Die Schöne Müllerin et Winterreise. Dans ce concert, nous entendrons les six chansons sur des poèmes de Heinrich Heine, dans une rare rencontre entre le ténor et l’accordéon !

Le quatuor à cordes opus 130 de Beethoven, écrit en 1825, dans un état de surdité totale, se caractérise par une extrême variété de caractères et d’humeurs, écrit avec une grande urgence intérieure qui caractérise la musique de Beethoven à la fin de sa vie. La Cavatine, le magique mouvement lent de ce puissant quatuor à cordes en six mouvements, était l’une des pièces préférées de Beethoven lui-même : « Jamais ma propre musique ne m’a autant impressionné… le simple fait d’y penser me fait toujours pleurer ». La puissante Grande Fugue, qui suit immédiatement, brise radicalement tous les tabous ; jamais auparavant dans l’histoire, la musique n’avait eu un son aussi extrême et moderne. Le chant du cygne visionnaire et profondément émouvant d’un grand compositeur.