Concert 4 - DSCH / 18:00

Arno Babadjanian – Trio à clavier en fa# mineur 
Tim Crawford (violon), Bruno Philippe (violoncelle), Valère Burnon (piano)

Sofia Gubaidulina – In Croce, pour violoncelle et accordéon 
Bruno Philippe (violoncelle), Philippe Thuriot (accordéon)

Dmitri Shostakovich – Quatuor No. 8 en do mineur, Op. 110 
Maria Wloszczowska, Alice van Leuven (violons), Gareth Lubbe (alto), Amy Norrington (violoncelle)

“ Musique qui vous prend à la gorge”

Ce quatuor à cordes no 8 de Chostakovitch, très poignant, furieux et déprimant, est, selon la partition, dédié « aux victimes du fascisme et de la guerre » ; son fils Maxim l’interprète comme faisant référence aux victimes de tous les totalitarismes, tandis que sa fille Galina affirme qu’il se l’est dédié à lui-même et qu’il s’agissait d’une dédicace publiée, imposée par les autorités soviétiques. L’ensemble du quatuor est construit autour du motif DSCH, la signature musicale de Chostakovitch, qui traduit les initiales de son nom en notes de musique. Il considérait cette œuvre comme son épitaphe et, selon ses amis, envisageait de se suicider à cette époque. 

Ce duo unique « In Croce » pour violoncelle et accordéon (ou Bayan) est une véritable méditation sur le sens de la croix. Le titre s’inspire non seulement de la nature fondamentale de l’œuvre, mais aussi de sa structure. Alors qu’au début les instruments jouent soit dans un registre aigu (accordéon), soit dans un registre grave (violoncelle), ils se rapprochent et se croisent au fur et à mesure que la composition progresse. Le croisement des deux lignes mélodiques constitue le point culminant, une explosion d’énergie. 

Enraciné dans la musique et le folklore arméniens, le Trio pour piano en fa dièse mineur d’Arno Babajanian a été immédiatement acclamé comme un chef-d’œuvre lors de sa création. En trois mouvements substantiels, il est passionné et plein de mélodies mémorables, avec une écriture merveilleuse pour les trois instruments. Une véritable découverte !

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